AIME-MOI...

 
   

Disclaimer : Tout l'univers de Saint Seiya que tu reconnaîtras aisément appartient à Masami Kuramada la Shueisha et Toei Animation. L'auteur n'en retire aucun profit si ce n'est le plaisir d'écrire et d'être lue.

Genre
:
OS Texte tout en suggestion et en subtilité, laissant une grande part à l'imagination du lecteur sur les jumeaux terribles de Saint Seiya. Petit cadeau de l'auteur pour mon anniversaire. Merci Sev ^^

Rating : interdit au moins de 16 ans.

Auteur : Seveya

J'espère que tu aimeras...

 

 

Chapitre unique

La pénombre règne en maître absolu dans la chambre du troisième temple. Comme depuis de nombreux mois. Des années auparavant, c'était l'obscurité totale. De tout temps, ce lieu et ses alentours n'ont plus connu le contact réel et chaleureusement ferme de la lumière.
Dans la pièce, un dormeur ne l'est plus vraiment. Un gémeau s'éveille. Cela après des mois entièrement passés, plongés dans une léthargie qui par un tour de passe-passe divin avait fait suite à la Mort.

Un tressaillement suivi d'une esquisse de mouvement. Flou puis souvenirs…

Mort, Enfers, coma, fatigue, tous ces murs avaient été brisés, en plus de celui des Lamentations.

Des yeux pers s'ouvrent. D'un mouvement ferme et assuré mais pas précipité. Vivant, il l'est. Vivants… les autres le sont. Assurément. Il le sent. Des vagues infinitésimales de cosmos connus. Le sien ne doit pas être à un plus grand niveau. Compréhensible. Et pourtant, se rassurer, se prouver les choses devient la priorité absolue. Tellement que le coton qui emprisonne semble se déliter de façon fulgurante par la seule force de l'esprit. À se demander si la notion si élémentaire du temps n'a pas été affectée. Cela est possible. Il s'agit là d'un savoir présent plus que chez les autres représentants des signes du zodiaque. La relativité des choses… A jouer si fréquemment sur les dimensions et à manipuler les esprits, il ne saurait en être autrement pour un Gémeau d'Or.

Le cosmos se concentre en son propriétaire, puis hors de lui. La chambre luit d'une brume étiolée mais néanmoins dorée. Elle finit éblouissante de puissance.

A tous les étages, se joue une reproduction de leur dernier souvenir commun. Là où il y a justement eu une communion totale entre eux. La fusion de leur être devenant un astre souterrain. Les pensées premières se fondent. Et en ce jour, il s'agit moins des valeurs de Courage et d'Honneur que les informations essentielles : leur retour, à tous, au monde des vivants et dans leur rôle de Chevalier d'Or.

L'éclat n'a duré qu'une fraction de seconde. Ils ont – au bas mot – alerté le Sanctuaire et ses abords de leur éveil. Leur déesse les a bénis et sommés, de son cosmos aimant mais d'une intensité incroyable, de se reposer. Tous. Autant qu'ils le voudraient. A présent, ils peuvent à nouveau s'endormir ou autre. Pour récupérer et leur forme et leur capacité d'assurer leur fonction de Gardien de Temple.

Le grec de vingt-huit années vécues, ne cède pourtant pas au sommeil. Il n'est pas épuisé. Et de toute façon, il ne l'a jamais été autrement que mentalement. Et encore… Juste en partie. Mais qu'importe les points de vue relatifs, cela ne change pas la réalité. Juste la façon de la percevoir, de la ressentir et de l'interpréter. Mais là encore, quoiqu'il en soit, à chaque éveil il éprouve le même besoin, la même envie, le même désir. Un rituel qu'il ne se refuse jamais. Dont il ne peut – ni ne veut réellement – se défaire.

Sous les draps, son corps remue. Il n'est pas nu. Il grimace. Il relève et révèle gracieusement sa masse. Le tissu blanc glisse. Prestement, souplement, les autres suivent.

Il est à présent debout. Ses pieds le dirigent avec une assurance non feinte, à quelques pas, à peine, de son lit. Il sait, et ce, sans même à avoir à le vérifier de ses beaux yeux verts, ce qui se trouvera en face de lui.

Les doigts de sa main puissante mais fine passent dans son abondante chevelure. Il soupire. Soulagement et plaisir se mêlent. Aucun nœud. Le rituel peut continuer à s'accomplir. Les mains glissent sur sa peau dorée de grec. Le cou, le dessin osseux des clavicules, celui ferme et brûlant au détour du muscle pectoral. Il ne s'attarde pas. Il n'en a pas besoin. Il sait. Il sent. Il attend. Malgré ses yeux clos, il devine le bourgeon de chair déjà turgescent.
Et sa paume descend. Elle suit le sillon des abdominaux dessinés puis la douce toison et s'empare fièrement d'une virilité non moins fière.

C'est l'instant que choisi le Gémeau pour ouvrir les yeux. En face de lui, son reflet qu'il devine agréablement dans l'ombre prégnante de la chambre. Il savoure chaque va et vient, chaque accélération, chaque passe de son pouce sur l'extrémité si réceptive. Et la caresse apaisante de ses cheveux sur ses reins, et la caresse excitante de ses yeux sur sa main.

Il exhale un soupir, c'est déjà presque la fin.

L'orgasme est libérateur et le plaisir dévastateur : un feulement puissant sort de la gorge luisante d'une sueur odorante, musquée, épicée.

Et la lumière se fait. Dans tous les sens du terme. Comme toujours, la satisfaction de Saga s'est également manifestée par un sursaut de cosmoénergie. Et nimbée de cette clarté dorée, la réalité est révélée. Dans toute sa véracité.

Devant lui, son reflet a changé, mais diffère de sa propre image. Point de gémissement mais un cri finissant en râle. Une lèvre mordue plutôt que des muscles tendus. Mais un regard tout aussi étonné de l'autre côté, il le voit même sans l'aide extérieure d'une autre aura pour éclairer.

 

Devant lui, à porté de bras, ne se trouve point son miroir. Il s'agit bien de son frère, son jumeau, son faire-valoir…

 

FIN

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