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LA MORT OU L'AMOUR |
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Disclaimer : tout l'univers de Saint Seiya que tu reconnaîtras aisément appartient à Masami Kurumada. L'auteur ne retire aucun bénéfice si ce n'est le plaisir d'écrire et d'être lue. J'espère que tu aimeras. Bonne lecture... |
Chapitre 1 Assis sur le sable de la plage, le dos contre un rocher, Saga regardait les vagues qui venaient mourir sur la grève. Elles avançaient, roulant mollement, avec une petite écume blanche sur leurs crêtes avant de déserter le sable humide. Le Chevalier d'Or semblait comme hypnotisé par le phénomène. Le vent soulevait sa longue chevelure d'un bleu tirant sur le violet. Il avait les genoux pliés et ses avant bras appuyé dessus. Il roulait un petit galet entre ses doigts d'un geste inconscient. Sortant de ses pensées, il regarda l'horizon. Il était venu là pour être seul. Il en avait besoin pour comprendre ce qu'il lui arrivait. Ils avaient tous été ressuscités depuis quelques semaines. Tous les Chevaliers d'Or semblaient avoir un besoin irrépressible de passer du temps les uns avec les autres. Ils s'entraînaient ensemble, allaient au restaurant, en boite de nuit, se promenaient, enfin ils avaient envie de vivre en communauté. Tout avait été dit, tout avait été pardonné. Alors pourquoi, lui, n'arrivait-il pas à s'en réjouir ? Pourquoi les fuyait-il ? Parce qu'il avait l'impression de ne pas avoir droit à cette nouvelle vie. Il n'arrivait pas à se pardonner à lui-même toutes les horreurs qu'il avait commises pendant les treize années où il avait usurpé la place de Grand Pope. Il se demandait comment Shion, qu'il avait traitreusement attaqué avec une décharge d'énergie d'une formidable puissance, comment l'Atlante l'avait pardonné. Comment avait-il fait ? Tous estimaient que son comportement pendant la bataille contre Hadès parlait pour lui et l'avait purifié de toutes ses fautes mais lui n'arrivait pas à le concevoir. Il pensait que ce qu'il avait fait ne méritait pas le pardon. Le vent poussait devant son beau visage quelques mèches bleues qu'il repoussa machinalement. Il finit par se lever et jeta dans la mer le galet qu'il tenait. Il fallait qu'il rentre sinon son frère s'inquièterait et il était capable de retourner tout le Sanctuaire pour lui mettre la main dessus. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, chacun avait compris que, loin de se haïr, ils éprouvaient un amour fraternel profond. Ils avaient bien tenté de détruire ce lien, mais sans y parvenir. Il était juste resté enfoui au plus profond de leur cœur, attendant de pouvoir à nouveau faire surface. Et c'est ce qu'il fit lorsqu'ils se retrouvèrent sur le parvis du Temple d'Athéna. Cet amour les poussa l'un vers l'autre, pleurant, sanglotant, suppliant l'autre de le pardonner. Même si Kanon avait également commis des horreurs, Saga estimait que le monstre, c'était lui. D'abord, il se reprochait de ne pas avoir été assez fort pour résister à cette possession. Ensuite, il s'était conduit comme un véritable tyran violent, cynique, sans cœur. Combien de gardes avait-il tué parce qu'ils avaient vu son visage ? Combien de servantes et de serviteurs avait-il violé et tué ensuite pour ne pas qu'ils le reconnaissent ? Il avait ordonné que soient exécutés les cinq Bronze qui s'étaient soi-disant rebellés contre l'autorité du Sanctuaire et donc la sienne. Ordre qui avait entraîné la mort de nombreux Chevaliers d'Argent et par la suite, de Chevaliers d'Or. Et sacrilège des sacrilèges, il avait osé porter la main sur la Déesse ! Comment pouvait-on lui pardonner ? Oh bien sûr, lorsque Athéna l'avait touché de son sceptre, il était redevenu lui-même pendant les dernières secondes de sa vie mais après, il s'était fait passer pour un Spectre. Pour la seconde fois, il avait dû essayer de tuer Athéna. C'est Shaka qui avait fait les frais de ce complot. Même si c'était faux, il l'avait quand même fait, avec Camus et Shura. A deux reprises, ils avaient utilisé l'Athéna Exclamation, strictement interdite par la Déesse. Comment pouvait-on lui pardonner tout ça ? Il aurait un monstre pareil en face de lui, il ne lui pardonnerait pas ! Alors comment faisaient-ils tous ? Ses pas le menèrent au bas du Grand Escalier qu'il commença à monter. A chaque fois qu'il devait traverser les Temples, il souhaitait au plus profond de lui qu'ils soient déserts pour ne pas croiser un de ses frères d'armes. Malheureusement, Mû était là, comme toujours occupé à réparer une armure. Ils n'étaient plus en alerte, il n'était donc pas nécessaire de demander l'autorisation de traverser au Chevalier qui gardait les lieux. Mais immanquablement, quelques mots étaient forcément échangés. Et Saga avait de plus en plus de mal à se sentir à l'aise en présence de ses amis. Le seul dont il arrivait à supporter la présence sans avoir envie de s'enfuir, c'était son frère. - Saga ? Ca va ? Saga s'éloigna en direction du second Temple. Mû le regarda et un frisson lui parcourut l'échine. Il fallait qu'il parle à Kanon. Saga allait mal, il le sentait dans son cosmos. Il avait beau essayer de le camoufler, pour quelqu'un comme le Chevalier d'Or du Bélier, c'était encore plus éloquent que s'il lui avait hurlé son mal être en face. Il devait aussi voir Shaka. La Vierge avait des facultés qui pourraient leur être utiles. Il fallait surveiller le Gémeaux de près mais discrètement. Il ne fallait surtout qu'il se renferme encore plus sur lui-même. Il passa le Temple du Taureau sans voir Aldébaran qui était encore aux arènes avec les novices. Ces escaliers lui paraissaient interminables. Il avançait comme un automate, sans même essayer de lutter contre cette noirceur qu'il sentait ramper sur sa peau et s'insinuer dans son esprit. Il arriva chez lui et s'enferma dans sa chambre. Kanon n'était pas là. Tant mieux, il n'aurait pas à se forcer à parler et à faire bonne figure. Il finit par s'allonger sur son lit et tira la couette sur lui. Bien que l'on soit en juin et que la température fut élevée, il avait froid. Dans son cœur, dans son âme, il grelottait. ******************** Kanon n'avait pas trouvé son frère ce matin là mais il savait qu'il s'isolait de temps en temps et ne s'inquiéta pas plus que ça. Et puis, il avait autre chose en tête. Après l'entraînement, il avait décidé de prendre son courage à deux mains et d'avouer ses sentiments à Milo. Depuis leur retour, il avait réalisé qu'il n'arrivait plus à se l'ôter de la tête. Il recherchait sa compagnie en permanence, le Scorpion agissait sur lui comme une drogue infiniment puissante et atrocement délicieuse. Il fallait qu'il entende le son de sa voix, profonde, grave, caressante, qu'il voit son visage si beau, terriblement séduisant, qu'il croise ses yeux si bleus, espiègles et pétillants. Il était amoureux de Milo à en crever. Il fallait qu'il le lui dise, et tant pis s'il ne partageait pas ses sentiments. Il ne le harcèlerait pas. Au début il souffrirait mais il passerait à autre chose et continuerait à vivre. Pensait-il vraiment que c'était aussi facile ? Souffrir, il en avait l'habitude même si un amour non partagé était probablement la pire douleur qu'il aurait jamais à affronter. Et pendant qu'il se rendait au huitième Temple, il réfléchissait au moyen de s'y prendre. - Il ne reste plus d'ennemi en présence de ma Déesse. Le seul qui reste en sa compagnie est un frère d'arme. Il se nomme Kanon du signe des Gémeaux et il tient le rang de Chevalier d'Or. Ces paroles résonnaient toujours à ses oreilles. Il se repassait ce souvenir en boucle, encore et encore, se délectant du son de chaque mot et de ce qu'ils signifiaient, du ton de la voix. Mais comment allait-il lui dire ? - Milo ? appela-t-il en entrant dans la onzième Maison. Il se dirigea vers la porte de l'appartement et toqua trois fois. Il entendit une porte s'ouvrir à l'intérieur, puis une clé tourner dans la serrure. Milo se tenait devant lui, une serviette de bain autour des reins, les cheveux dégoulinants d'eau. Kanon déglutit en voyant le Chevalier presque nu. Tout son courage sembla s'envoler vers des contrées inaccessibles sans qu'il ne puisse rien faire pour le rattraper. Bien sûr, il éprouvait une attirance physique mais jusqu'à présent il avait préféré occulter cet aspect des choses, préférant se concentrer sur ses sentiments et les rapports intellectuels qu'il pouvait créer avec le Scorpion et il s'en était plutôt bien tiré. Mais là, la quasi nudité de son vis-à-vis venait de lui rappeler brutalement et délicieusement que, physiquement, il n'était pas du tout, mais alors pas du tout insensible au corps de Milo. - Kanon ? Qu'est-ce tu fais là ? Le Gémeaux s'installa sur le canapé du salon, en proie à la plus violente émotion. Il craignait même que Milo ne s'en aperçoive. Il n'avait toujours pas trouvé le moyen de lui dire. - Tu veux boire quelque chose ? fit Milo de la cuisine. Quelque chose d'un peu long à préparer pour lui permettre de réfléchi encore. Mais la machine à expresso de Milo était du genre rapide. - J'ai pas mis d'sucre, fit-il en s'asseyant à coté de Kanon. Sans réfléchir, sans hésiter, il prit le visage de Milo entre ses mains, s'approcha et posa ses lèvres sur les siennes tout doucement. Il s'attendait à un sursaut de surprise, voir même un recul mais le Scorpion ne bougea pas. Il lui sembla même qu'il répondit légèrement à son baiser. Il s'écarta et plongea son regard vert, brillant d'émotion dans les deux saphirs du Scorpion. Celui-ci l'observait, une expression indéchiffrable dans le regard. Kanon s'attendait quand même à une réaction. La surprise, le dégout, la joie, la colère mais là, rien. Il fut plutôt décontenancé par l'attitude du Scorpion. - Tu dis rien ? hasarda-t-il tout doucement. Kanon crut qu'il hallucinait. La voix de Milo était devenue chaude et sensuelle. Et il avait dit qu'il avait une jolie bouche. Pourquoi ? Et son regard où brillait une flamme inquiétante était rivé au sien et semblait vouloir l'hypnotiser. C'est qu'il serait bien capable d'utiliser la "Restriction" sur lui. - C'est assez embarrassant Milo. Il m'a fallu du temps pour trouver le courage de venir te voir. J'entends encore tes paroles lorsque tu m'as désigné comme le Chevalier d'Or des Gémeaux. Depuis ce jour, tu m'obsèdes complètement. Mais depuis notre retour, j'ai compris pourquoi. Kanon baissa les yeux et devant l'absence de réaction de Milo, il se leva pour partir. Alors qu'il était presque arrivé à la porte le Scorpion l'appela. Il se retourna et se sentit brusquement paralysé. Il ne pouvait plus faire un geste. - Milo à quoi tu joues ? demanda-t-il inquiet. Il le déshabilla littéralement du regard, laissant ses yeux courir sur son corps tandis qu'il lui tournait autour. Bien que mal à l'aise, Kanon dut s'avouer que se retrouver à la merci du Chevalier lui plaisait, l'excitait même. Il était près à tout pour se faire aimer de lui. - Je pourrais profiter de ton corps sans que tu puisses faire le moindre geste. Te prendre et te faire crier de plaisir sans que tu puisses rien y faire. Mais un partenaire immobile, c'est pas très amusant. Kanon se sentit libre quelques secondes après avoir prononcé ces paroles. Il remua pour vérifier que tout était rentré dans l'ordre. Milo lui tournait le dos. Ses épaules tressautaient doucement sous ses sanglots. Le Gémeaux le contourna et posa ses mains sur ses épaules. - Pardon Kanon ! murmura le Scorpion d'une voix à peine audible. Milo plongea ses magnifiques yeux bleus dans ceux de Kanon. Et là il sut. Les yeux et le visage du Gémeaux étaient empreints de sincérité et de vérité. Il vit l'amour de Kanon, il le sentit dans la tristesse de son regard parce qu'il avait cru blesser le Scorpion avec ses mots. Il lut quelque chose de pur, de vrai, d'immense. - Tu pourrais te contenter de mes baisers sans qu'on fasse l'amour ? Milo posa ses lèvres sur celles de Kanon. C'était un baiser doux, sensuel. Il ne prit pas le Gémeaux dans ses bras, il craignait de céder à la tentation qu'était pour lui ce corps si désirable. Mais c'était sans compter sur l'instinct primal qui vient toujours mettre son grain de sel quand on voudrait que les choses restent sages. Kanon répondit à ce baiser, débordant d'amour. Il voulait montrer à Milo la profondeur de ses sentiments uniquement à travers ce simple contact. Mais lui aussi sentit ses sens et son corps s'embraser. Il osa mettre ses mains sur ses bras pour approfondir leur baiser. Milo entrouvrit les lèvres et leurs langues glissèrent l'une contre l'autre, arrachant un soupir incontrôlé à Kanon. Par les Dieux ! Milo le rendait fou. Ses lèvres étaient si douces, il avait envie de les sentir partout sur son corps. Brusquement, il mit un terme à leur étreinte. - Si on continue, je pourrai plus m'arrêter, souffla-t-il en posant son front contre celui du Scorpion. J'ai tellement envie de toi… Leurs bouches s'écrasèrent l'une sur l'autre, avides de se goûter. Leurs bras se refermèrent sur leurs corps qui se serrèrent l'un contre l'autre, provocant un double gémissement de satisfaction. Leurs mains partirent à la découverte du corps de l'autre mais bientôt leurs vêtements devinrent trop encombrants. Ils ôtèrent leurs t-shirt, le contact de leurs peaux les fit gémir. Leurs souffles s'accéléraient, leurs cœurs s'emballaient. Kanon aurait pu rester ainsi des heures à dévorer la bouche du Scorpion dont il ne pouvait plus se passer. Milo parcourait son dos, faisant naître de délicieux frissons dans tout le corps du Gémeaux. Les mouvements de leurs bassins échappaient à leur contrôle. Milo en rêvait depuis des mois. Il s'enivrait de la douceur de sa peau, de son parfum légèrement iodé, de l'odeur de sa transpiration, suave et virile à la fois. Les lèvres de Kanon derrière son oreille le firent bondir. Ses sens étaient pris de frénésie, puis il se souvint que c'était le Gémeaux qui devait subir ses caprices, alors il reprit le contrôle de la situation. Il laissa ses doigts parcourir les abdominaux durs qui se soulevaient au rythme de sa respiration saccadée. Il remonta sur les flancs, mais là son amant laissa échapper un petit rire. "Chatouilleux…", Milo enregistra l'information. Il prit la main de Kanon et l'entraîna derrière lui dans le couloir, jusqu'à sa chambre dont il ferma la porte à clé. Le fixant des yeux, il déboutonna le pantalon du Gémeaux puis se colla à lui en le poussant contre le mur. Il l'embrassa encore, glissant ses mains au creux des reins et les laissant s'aventurer sur les fesses dures et musclées qu'il malaxa sans douceur tout en tirant les hanches à lui. Leurs érections encore emprisonnées commençaient à devenir douloureuses mais ils aimaient ça. Il continua longtemps cette caresse puis se décida enfin à débarrasser l'ex Dragon des Mers de son pantalon. Milo s'éloigna et regarda son amant nu, laissant le désir monter dans son corps si tant est que se fut encore possible. Provocant, Kanon appuya sa tête contre le mur et leva ses bras. Il se déhancha et observa le Scorpion avec un regard brûlant et terriblement insolent. - Alors, souffla-t-il, t'aimes c'que tu vois ? Il se colla à nouveau à Kanon, caressant son corps avec une passion qui le surprenait lui-même. Le Gémeaux, soupirait et gémissait sous ses assauts. Lorsqu'il ferma ses lèvres sur un téton Kanon cria, l'encourageant à poursuivre. Ses doigts s'emparèrent de l'autre pour le martyriser, et les cris reprirent de plus belle. Puis il descendit la braguette de son pantalon mais sans défaire le bouton. Il prit la main de Kanon et la glissa à l'intérieur. Celui-ci le caressa puis sortit doucement le sexe qui se dressa magnifiquement. - Prends-moi dans ta bouche ! murmura Milo en plantant son regard animal dans celui de Kanon qui sentit son excitation augmenter au son sensuel de sa voix. Lentement, en frottant son torse contre le corps du Scorpion, l'embrassant tout au long de sa descente, il s'agenouilla. Il sentit une main s'égarer dans ses cheveux pendant que l'autre caressait son visage. Il embrassa le membre dressé et pulsant, provoquant un soupir qui le fit sourire. Il commença à le lécher sur toute la longueur, s'attardant sur le frein qu'il savait très sensible, sur le gland gonflé. Puis il leva les yeux vers Milo et engloutit le sexe totalement jusqu'à la garde. Milo gémit et se mordit la lèvre. Sans le quitter des yeux, Kanon fit de lents mouvements de va et vient. Dans leurs yeux brillaient leur désir de luxure. C'est comme si leur amour avait été mis en sommeil, laissant leur corps s'abandonner aux plaisirs du sexe. Alors que Kanon faisait glisser son sexe hors de sa bouche pour déposer des baiser tout le long, Milo pu lire "Je t'aime" sur ses lèvres et dans ses yeux qui ne le quittaient pas. C'est comme s'il avait reçu un coup de fouet au creux des reins. Le Gémeaux le sentit et le reprit dans sa bouche. Il accéléra ses mouvements, Milo haletait. Instinctivement ses hanches avaient entamé un mouvement lascif, sa main maintenait la tête de Kanon. Il s'enfonçait de plus en plus dans le chaud et humide fourreau. Ses mouvements devinrent frénétiques, le Gémeaux faisait tout pour le rendre complètement fou. Dans un cri, il se libéra, son corps pris de soubresauts. Kanon serra ses lèvres autour du gland pour prolonger l'orgasme de Milo. Celui-ci reprenait lentement son souffle, mais il maintenait toujours Kanon à genoux. Celui-ci ne bougeait pas, il attendait la suite. Milo ouvrit enfin les yeux et le regarda. - Maintenant, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ! Il releva Kanon et le tourna face au mur. Le Gémeau se laissa faire, il adorait être le jouet de Milo. Mais il avait aussi en tête de prendre sa revanche. Pour l'instant, il subissait les caprices du Scorpion. Il sentit Milo se coller contre lui, embrasser ses épaules, sa nuque. Ses mains était passées sur son ventre et remontaient sur sa poitrine. Ses doigts roulèrent à nouveau les deux perles de chair déjà très sensibles. Cette caresse rendait Kanon complètement fou de désir et de plaisir. Contre ses fesses, le sexe flasque semblait commencer à retrouver de la vigueur. - Alors qu'est-ce que tu crois que j'vais faire mon cœur ? Tout en parlant, Milo se frottait de façon éhontée contre Kanon. Il caressait le membre du Gémeaux en le poussant vers le bas, bloquant son érection et le maintenant dans une frustration à devenir fou. Celui-ci gémissait tout en pressant son bassin contre les hanches de son tortionnaire. Il le sentit s'accroupir derrière lui, ses mains sur fesses qu'il écarta doucement. Milo glissa sa langue jusqu'à l'intimité chaude et étroite, arrachant un cri à Kanon qui se cambra d'avantage. Longtemps il prépara son amant avec sa langue et ses doigts. Lui-même avait retrouvé une forme éblouissante. Il se releva et retourna Kanon. Ils s'embrassèrent à nouveau, avec une passion torride qui dévorait leur corps de l'intérieur. - Tiens-toi à ces deux poignées ! fit Milo en lui désignant le haut de mur. En effet, fixées dans la pierre, les deux tiges métalliques servaient au Scorpion à faire des tractions tous les matins après sa série de pompes. Il passa une main sous la cuisse de l'ex Dragon des Mers pour la poser sur sa hanche. Il avait toujours son pantalon et se faire prendre par un homme encore habillé faisait flamber la libido du Gémeaux. Dans cette position leurs sexes frottaient l'un contre l'autre de manière impudique. Puis Kanon sentit une présence qui exerça une pression contre son intimité. Devait-il lui dire ? - Milo, personne ne m'a jamais pris ! J'ai jamais voulu ! Kanon éprouvait une joie sans nom à l'idée d'offrir sa première fois à Milo. Il ne l'aurait cédée à personne d'autre. Depuis le début de leur étreinte, il prenait lentement conscience de l'immensité de ses sentiments. C'était au-delà de tout ce qu'il avait imaginé. Comment vivre sans lui ? Son esprit se refusait à le concevoir. A cette simple idée, il sentait sa gorge se serrer et des larmes lui monter aux yeux. Il pouvait mourir pour Athéna, il pourrait tout autant mourir pour Milo. Il était prêt à lui offrir sa vie, s'il le fallait. Il sentait son corps s'ouvrir pour l'accueillir, il aurait voulu qu'il entre entièrement lui, complètement pour le protéger toujours de tout, ne l'avoir que pour lui seul. Un léger pincement de douleur lui arracha une grimace. "Pardon !" entendit-il à son oreille. Il se mordit la lèvre quand le plaisir le submergea, le faisant gémir. - Milo… ouiiiii… Le Scorpion s'arrêta, attendant qu'il s'habitue à sa présence. Il était si étroit que Milo crut qu'il ne parviendrait pas à entrer totalement. Sans le savoir il se faisait les mêmes réflexions. Lui non plus ne concevait plus la vie sans l'amour de Kanon. Il ne comprenait pas comment ce sentiment s'était développé dans son cœur. Après ce qu'il lui avait fait dans le Temple d'Athéna, comment aurait-il pu espérer qu'un jour il éprouverait le même amour que lui ? Tellement immense, tellement effrayant. Seraient-ils capables tous les deux d'assumer ça ? Ne prenaient-ils pas le risque de tomber dans une jalousie maladive à chaque fois que l'autre adresserait la parole à un autre homme ? Ne seraient-ils pas trop exclusifs ? Trop possessifs ? Mais peut-être que se poser ces questions leur permettrait d'échapper à ce piège. L'amour, le vrai, le pur, le sincère et profond est un chemin pavé d'embûches qu'il faut déjouer. Mais il avait confiance. A deux, ils le dompteraient. Il commença à se mouvoir dans le corps aimé avec un plaisir indicible qu'il n'aurait pas cru pouvoir éprouver un jour. L'amour décuple et amplifie vraiment tout. Kanon avait noué ses jambes autour de ses hanches, se tenant aux poignées. L'effort faisait saillir les muscles de ses bras et de sa poitrine et s'était une vision dont Milo se délectait sans modération. Il avait passé ses mains sous ses fesses pour le soutenir. Il le plaqua contre le mur et amplifia ses mouvements. Kanon gémissait, l'encourageant par des mots à le prendre encore et encore, sans cesse, toujours. Leurs bouches se retrouvèrent, leurs langues s'enroulèrent, se caressèrent sans fin. Milo tentait de garder un rythme lent mais son désir était tellement fort qu'il accéléra le mouvement. - Milo… tu m'fais du bien… j'aurais jamais cru… Pendant ce qui sembla être une éternité, Milo fit l'amour à Kanon. Celui-ci était à l'agonie, le plaisir qui parcourait son corps en vagues toujours plus intenses semblait ne jamais vouloir atteindre son paroxysme. Pour la première fois, il éprouvait le plaisir d'être pris, de s'offrir à son amant. S'il avait su, il aurait accepté bien avant, se disait-il. Entre le plaisir et l'amour, il sentit les larmes lui monter aux yeux et il les laissa couler sans tenter de les retenir. - Kanon ? Kanon avait crié ces derniers mots, mais contre toute attente Milo ralentit et s'arrêta complètement. Tout doucement il se retira sous les yeux ébahis et fiévreux de son amant. " Comme il est beau comme ça, se dit-il, avec cette expression d'extase sur le visage. C'est pas croyable d'être aussi séduisant !" Sans un mot, il reprit la bouche de Kanon pour un baiser sulfureux et l'entraîna vers le lit. Il le fit basculer dessus et s'allongea sur lui. - J'veux sentir tes mains sur moi, murmura-t-il en reprenant possession de ce corps qui se cambra de plaisir sous la délicieuse intrusion. Il recommença ses mouvements, les jambes de Kanon enroulées autour de ses hanches. Le désir qu'ils avaient l'un de l'autre semblait sans fin. A sa demande, Milo accéléra ses mouvements, leurs gémissements devinrent des cris de volupté. Le Scorpion prit le sexe raide et douloureux dans sa main et le caressa au même rythme que ses coups de reins. - Plus fort Milo… c'est trop bon… Kanon tenait ses jambes largement écartées pour permettre à Milo de le prendre le plus profondément possible. Il s'offrait entièrement, complètement. Il s'abandonnait totalement à l'homme qu'il aimait plus que sa propre vie. Le désir du Scorpion était si violent que ses mouvements devinrent frénétiques et brutaux. Ils criaient tous les deux sans retenues et tant pis si on les entendait dans tout le Sanctuaire.Tout le monde connaitrait alors l'immensité de leur amour. Dans un dernier coup de rein, Milo s'enfonça au plus profond de Kanon qui cria son nom et se répandit sur son ventre en un long cri rauque et sublime. Le Scorpion sentant les contractions de sa jouissance se libéra à son tour par à-coups avant de s'écrouler sur la poitrine de son amant. - Je veux plus passer une seconde loin de toi, murmura Kanon en déposant un baiser sur le front moite. Trois minutes plus tard, ils se matérialisaient dans le salon du troisième Temple...
A suivre...
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