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SAUVE-MOI DE MOI-MEME |
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Disclaimer : tout l'univers de Saint Seiya que tu reconnaîtras aisément appartient à Masami Kurumada. L'auteur ne retire aucun bénéfice si ce n'est le plaisir d'écrire et d'être lue. Le personnage de Joris m'appartient. Auteur : Scorpio-no-Caro J'espère que tu aimeras. Bonne lecture... |
Chapitre 1 Quelques jours après la victoire sur Hadès, sur l'insistance d'Athéna, les Dieux consentirent à ressusciter les Chevaliers de la Déesse. De retour dans le Sanctuaire, elle leur expliqua qu'ils étaient désormais libres de vivre leur vie. Elle leur fournit une identité, un compte bancaire qui serait alimenté tous les mois et un appartement confortable dans un immeuble appartenant à la Fondation Kido. Ils redevinrent des "civils" comme tout un chacun. Elle leur demanda également de ne plus utiliser leurs cosmoénergies sauf en cas d'absolue nécessité. Certains d'entre eux se lancèrent dans une carrière de chefs d'entreprises en créant leur propre société de sécurité. Après tout, c'était une activité qui leur convenait tout à fait. D'autres, après avoir passé des tests pour évaluer leur niveau, furent autorisés à ouvrir un club d'arts martiaux. D'autres encore, ne faisaient strictement rien de leurs dix doigts. Ils passaient leur journées à se promener, à faire les boutiques, à aller au cinéma. Le soir ils allaient au restaurant, en boite, ou se faisaient entre eux des petites soirées qui se terminaient en beuverie. Heureusement qu'ils habitaient tous le même immeuble ! Mais après un peu plus de dix-huit mois de cette vie, une routine semblait s'être installée. Shaka réservait ses lundis, mercredis et vendredis à la méditation. Il était donc interdit de le déranger. De toute façon, il ne répondait pas. Milo, Angelo, Shura et Kanon s'adonnaient au poker les mardis et jeudis. Saga, Dohko et Aldébaran se rendaient au club d'arts martiaux d'Aïoros et Aïolia quatre fois par semaine. Mû, Shion et Camus prenaient des cours du soir en philosophie et littérature. Parfois Shaka se joignait à eux. Mais ils faisaient ça plus par intérêt personnel que pour réellement obtenir un diplôme. Aphrodite quant à lui, faisait de temps à autre acte de présence tel ou tel soir, chez untel ou untel, et si dans la journée il travaillait avec le Lion et le Sagittaire, personne ne savait exactement à quoi il occupait ses soirées. Une petite vie bien rôdée, tranquille, sans soucis. Mais parfois la routine rend aveugle. Kanon fut le premier à s'apercevoir que quelque chose ne tournait pas rond chez le Poissons. Il venait les voir de moins en moins souvent et était rarement chez lui. Il décida un soir de l'attendre devant sa porte. Il rentra à trois heures du matin. - J't'attendais ! fit une voix derrière lui dans la cage d'escalier. Aphrodite ouvrit la porte et invita le Dragon des Mers à entrer. Kanon n'était pas souvent venu chez lui et se demanda bien pourquoi d'ailleurs. Il s'assit sur le divan en cuir blanc pendant que son hôte rangeait son long manteau dans la penderie du hall. - Tu veux boire quelque chose ? lui demanda-t-il en servant une vodka sans glace. Kanon le regarda et pensa qu'il avait une étrange attitude. Son regard était fuyant, ses gestes mal assurés, comme s'il avait bu. - Je me demandais ce que tu faisais les soirs où t'es pas avec nous ? On te voit presque plus. Aphrodite planta son regard azuréen dans celui du cadet des jumeaux. Cette petite phrase lui faisait mal. - Vous êtes ce que j'ai de plus cher sur cette terre Kanon. N'en doutez jamais. Et c'est pas parce qu'en ce moment je suis moins présent que je m'lasse de vous. Aphrodite entendit la porte de son appartement se refermer sur le Dragon des Mers. Il regarda son verre, il restait un fond de vodka qu'il termina avec une grimace. Il espérait de tout son cœur que Kanon l'avait cru, qu'il avait avalé le mensonge qu'il lui avait servi, un mensonge qu'il avait inventé il y a bien longtemps pour le cas où on lui poserait la question. Il savait que tôt ou tard, il devrait s'en servir. Il gagna sa chambre, se déshabilla et se glissa nu entre les draps en coton bleu. Rapidement, il s'endormit. ******************** Kanon prit l'escalier externe pour monter chez lui. Il faisait bon, la nuit était tiède. Il leva la tête et aperçut plusieurs constellations. La Grande Ourse, Cassiopée, la Petite Ourse, le Cygne, l'Aigle, la Lyre. Sur chacune d'elle, il pouvait mettre un visage ou presque. Orphée, Marine, Hyoga, Geki. Il n'arrêtait pas de penser à son entrevue avec le Poissons. Il y avait quelque chose qui le taraudait. Aphrodite n'était pas dans son assiette. Pas comme quand il avait un peu trop bu, il l'avait déjà vu comme ça. Non, c'était autre chose dans son attitude. Il ôta ses vêtements, ne gardant qu'un boxer et se coucha toujours en pensant à son ami. Il se repassait leur discussion en boucle pour essayer de comprendre, de mettre le doigt sur ce qu'il trouvait d'étrange. Il portait un pantalon et un gilet sans manche en cuir, ses santiags, il avait pendu son long manteau de cuir dans la penderie, il portait une ceinture à maillons en acier, ses bracelets de force et son collier cloutés, comme souvent. Non, ce n'était pas dans sa tenue qu'il y avait une anomalie. Il s'était servi un verre et était venu s'asseoir face à lui. Mais oui ! C'était ça ! Le Poisson avait fait une petite grimace en s'asseyant. Kanon sourit dans la pénombre de sa chambre. Aphrodite avait-il eu un amant trop vigoureux ? Ou trop imposant ? Ou peut-être trop résistant et qui aurait fait durer la chose trop longtemps ? Pourtant, le Dragon n'était pas tout à fait satisfait de ce qu'il venait de comprendre. Il y avait autre chose. Brusquement, il se redressa dans son lit, les yeux écarquillés, mais il ne voyait rien. Ça ne pouvait pas être ça. Il ne pouvait pas avoir replongé là dedans. Kanon décida de le suivre le lendemain soir. Il en aurait le cœur net. Ce vendredi soir, Kanon s'habilla en cuir lui aussi. S'il devait se retrouver dans une boîte, autant qu'il soit habillé comme il fallait. Ils n'habitaient pas loin du centre ville, et Aphrodite se rendit à son rendez-vous à pied. Le Dragon camoufla complètement son cosmos, comme il le faisait lorsqu'il était au service de Poséidon et qu'il espionnait le Sanctuaire d'Athéna. Il n'eut aucun mal à suivre le Poisson sans se faire repérer. Il tourna dans une ruelle sombre et frappa à une porte en fer. Elle s'ouvrit et Kanon put entendre de la musique. Ça semblait bien être une discothèque. Deux autres hommes s'approchèrent et entrèrent à leur tour. Kanon tenta sa chance et se retrouva à l'intérieur. Il repéra immédiatement Aphrodite assis aux cotés d'un homme à la beauté virile. Un très bel homme. C'est là qu'il vit qu'il n'y avait que des hommes autour de lui. Il s'installa au coin du bar et observa. Pendant près de deux heures, il ne se passa rien de spécial. Puis comme s'ils avaient reçu un signal, certains clients commencèrent à se déshabiller. Il vit Aphrodite torse nu. L'homme à coté de lui l'embrassait et caressait son torse. Il ouvrit son pantalon et le Poisson s'agenouilla entre ses jambes. Autour de Kanon, ce n'était que corps nus ou à moitié dévêtus, plaintes lascives, cris et gémissements. Certains comme lui étaient restés habillés et regardaient. Il revint à Aphrodite qui maintenant était complètement nu, il n'avait même plus ses bottes. A genoux sur la banquette, il subissait les assauts de l'homme et d'après les mouvements, celui-ci ne devait pas connaître la définition du mot délicatesse. Pourtant, le Poissons semblait aimer. Un autre homme qui paraissait avoir plus de la quarantaine s'approcha et se mit debout devant le Poisson. Sans hésitation, Aphrodite ouvrit la bouche et l'homme y enfonça son sexe raide. La main de l'ex Chevalier se glissa sous les testicules et le type rejeta la tête en arrière, la bouche ouverte. Puis le premier, celui qui était derrière lui, lui claqua violemment la fesse. Sur le coup, Kanon se dit que le Poissons allait lui faire sa fête. L'homme recommença à plusieurs reprises. Le second eut un rictus de satisfaction puis parti ailleurs. Un autre le remplaça, plus jeune. Après un moment, Aphrodite se mit sur le dos, toujours sur la banquette et celui qui l'accompagnait se plaça entre ses jambes. Ses mouvements ne laissaient aucun doute sur ce qu'il faisait et le Poissons semblait vraiment aimer ça. Il semblait grimacer de plaisir et de douleur à la fois. Deux hommes se présentèrent en même temps et l'ex Chevalier les prit dans sa bouche chacun leur tour. Ils jouirent sur son torse, puis l'un des deux s'approcha de "l'ami", celui-ci tenait à la main un phallus en plastique de belle taille. Il le fit sucer à Aphrodite puis l'introduisit dans son corps. Plusieurs hommes s'approchèrent pour regarder mais seul son "ami" semblait être autorisé à le prendre. Kanon put entendre ses cris de là où il était. Une nausée d'écœurement voila sa vue. Il en savait assez. Il sortit de la boite et rentra chez lui. Assit sur son lit, dans le noir, il pleurait doucement. Aphrodite avait bel et bien replongé dans le monde du sado-masochisme. Lui qui croyait que ce penchant, qu'il lui connaissait, n'était qu'une expérience d'adolescent, devait convenir que c'était bien plus que ça. Pour Aphrodite ça semblait être une façon de vivre. Ça lui faisait tellement mal de voir son ami s'avilir de la sorte. Existait-il un moyen de le sortir de là ? Pourquoi faisait-il cela ? ******************** Le lendemain matin, Kanon devait aller avec Milo et Aphrodite faire quelques courses pour leur soirée chez Dohko. Si ces deux compagnons était d'une humeur gaie, lui avait du mal à cacher ce qu'il ressentait. Mais ni l'un, ni l'autre ne lui en fit la remarque. Ils passèrent une partie de l'après-midi chez la Balance pour tout préparer. Le Dragon alla chez son frère, il fallait qu'il parle à quelqu'un. Celui-ci lui ouvrit la porte, torse nu, un air de contrariété sur le visage. Le cadet comprit pourquoi en voyant Shaka alangui sur le canapé, la chemise largement ouverte, les joues rouges et le regard brillant. - Désolé de vous interrompre, fit-il d'une petite voix. Je repasserai plus tard. Il colla à Saga un baiser sulfureux et laissa les jumeaux. L'aîné passa un t-shirt et jeta un regard noir à son cadet, en allant dans la cuisine préparer du café. - J'suis vraiment désolé ! Le Dragon se leva et commença à arpenter la pièce de long en large puis se planta devant la fenêtre dont la vue donnait sur le port du Pirée. Il ne savait pas comment expliquer ce qu'il avait découvert. Pourtant, il le fallait. Il allait avoir besoin d'aide pour tirer Aphrodite de là et pour l'instant, Saga était le seul à qui il pouvait se confier. - Comment tu considères Aphro ? C'est là que Saga comprit que son frère semblait éprouver des sentiments plus profonds pour le Poissons. Il vit des larmes briller dans ses yeux si semblables aux siens. Il passa un bras rassurant autour de ses épaules et l'emmena se rasseoir sur le divan. - Raconte-moi, lui demanda-t-il d'une voix douce, visiblement surpris. - Tu croyais que ça lui avait passé, mais apparemment c'est pas le cas et ça te perturbe beaucoup. ******************** La soirée chez Dohko fut une réussite. Depuis qu'il n'était plus Chevalier d'Or du Verseau, Camus semblait moins glacial et acceptait plus facilement les démonstrations d'affection de son compagnon, l'impétueux et bouillonnant Milo. Saga et Shaka s'affichait également. Angelo semblait visiblement sous le charme du Bélier toujours aussi doux et calme, ce qui contrastait avec le caractère emporté du Cancer. Kanon profita de cette occasion pour se rapprocher d'Aphrodite qui, s'il ne le repoussait pas, ne l'encourageait pas non plus. Mais ne pas le repousser, n'est-ce pas une forme d'encouragement ? - Alors tu m'emmènes en boite après ? lui demanda Kanon. Quand la série de slows commença, Kanon prit Aphrodite dans ses bras, sans rien lui demander. Il le sentit se raidir mais il ne se libéra pas. Le Dragon fit courir ses mains sur son dos et ses hanches en espérant du fond du cœur que ça ne le ferait pas fuir. Un moment, leurs regards se croisèrent et Kanon se pencha pour l'embrasser mais Aphrodite détourna la tête. Il n'insista pas, même s'il sentit un pincement au cœur. Pourtant, le sentir contre son corps, lui donnait encore plus envie de le protéger. Il le serra un peu plus dans ses bras, pour lui signifier qu'il ne lui en voulait pas. Ils rentrèrent en marchant lentement, silencieusement. Kanon ne savait comment aborder le sujet et Aphrodite ne voulait surtout pas qu'il l'aborde. Il serait obligé de refroidir les ardeurs du Dragon des Mers et il ne voulait pas le faire souffrir. Ils arrivèrent devant l'appartement du Poissons et Kanon caressa sa joue. - Arrête ! murmura Aphrodite. Il allait tenter le tout pour le tout. Il risquait de le perdre définitivement, mais mieux valait maintenant que rien n'avait commencé, que plus tard. - Je t'ai suivi l'autre soir, je t'ai vu. Aphrodite se retourna avec une expression de surprise et de colère. Il fit un pas en arrière sous le choc de la révélation. Il regarda Kanon de la tête aux pieds avec un regard méprisant. - Depuis quand tu m'espionnes ? cracha-t-il d'une voix blanche. Il voulu claquer la porte mais Kanon la bloqua de son pied. La fureur qu'il vit dans les yeux du Poissons ne le découragea pas. - Ça c'est hors de question ! Je veux t'aider et tu m'en empêcheras pas ! Tout en parlant, il était entré et avait refermé la porte derrière lui. A l'évidence, le Poissons n'avait aucune envie que sa vie privée soit exposée aux yeux de tous et il pensait l'ex Dragon des Mers capable de tout révéler. Il valait peut-être mieux le calmer. Il s'effaça et le laissa s'installer au salon. - Tu me déçois beaucoup Kanon, commença-t-il, pensant qu'en étant agressif, il culpabiliserait l'ex Marinas. On ne devait pas se mêler de la vie privée des autres ! Il se détourna, indiquant par là que la discussion était close. Mais Kanon n'était pas cet avis. - Pourquoi tu fais ça ? insista-t-il. ******************** A son réveil, quelques heures plus tard, Aphrodite décida de passer la journée enfermé chez lui. Il fit attention à ne faire aucun bruit pour ne pas voir un Dragon débarquer. Il ne voulait voir personne. Ce qui lui faisait le plus mal, ce n'était pas que Kanon sache, mais le fait qu'il ne pouvait pas répondre à ses sentiments. Le cadet des jumeaux éprouvait bien plus qu'une attirance à son égard et il l'avait bien ressenti. Mais il ne pouvait pas l'encourager, il ne pouvait pas lui faire ça. Il s'assit sur le divan, ses jambes repliées sous lui emmitouflé dans sa robe de chambre. Malgré la chaleur, il avait froid. Il avait envie de se réchauffer aux sentiments du Gémeaux mais il n'avait pas le droit. Son maître serait jaloux et le punirait. Parce qu'il faudrait qu'il le lui dise, il devait respecter le pacte. Tout dire, rien cacher. C'était une relation de confiance qu'il y avait entre eux. Et chacun apportait à l'autre ce dont il avait besoin. Le téléphone sonna, le tirant de ses pensées. - Allo ? Il raccrocha. Un délicieux frisson lui parcourut l'échine. Une séance au donjon lui ferait oublier pour quelques heures ses états d'âme. Il déjeuna en silence et se prépara pour son rendez-vous. Il prit une douche bien chaude qui le détendit. Avant de s'habiller, il prit, dans une boite dans son placard, le cockring pour le placer. Il attacha l'objet autour de son sexe et de ses testicules et glissa son membre flasque dans l'étui de cuir dont l'extrémité comportait un anneau. Il passa le petit cadenas dedans et l'attacha à l'autre anneau sous ses testicules. Il n'avait pas la clé. De cette façon, il lui était impossible d'avoir une érection, quel que soit l'excitation qu'il éprouverait. Et, nul doute que, son Maître allait se faire un devoir de le frustrer. Rien que d'y penser, il sentait déjà son corps réagir. Il aurait très bien pu s'en débarrasser d'un simple coup de cosmos, mais il ne voulait pas. Lorsque la porte d'entrée de la villa s'ouvrit, Aphrodite attendit que son Maître, vêtu d'un peignoir, lui dise d'entrer. Il porta la main à son entrejambe pour vérifier que son ordre avait bien été exécuté et sourit. Un sourire carnassier qui n'avait rien de tendre. Aphrodite le suivit au sous sol aménagé en donjon SM. Il regardait l'homme à la dérobé. Il le trouvait magnifique. Maître Joris avait une beauté virile et mystérieuse. Des cheveux noirs courts, des yeux de braise. Ses joues étaient ombrées d'une barbe de la veille, dure. A presque quarante ans, il entretenait consciencieusement son corps par de la musculation quotidiennement. Aphrodite le trouvait très beau. Il n'avait pas résisté longtemps à son charme ni à son corps. - Déshabille-toi ! Il obéit et se plaça en position de soumission. Les mains derrière la tête les coudes ouverts, les jambes légèrement écartées, les reins cambrés. Maître Joris fit le tour de son esclave, seulement vêtu d'un pantalon de cuir qui laissait découvert son bas-ventre. Il prit une spatule et assena un coup sur les fesses d'Aphrodite qui bondit de surprise avec un cri. - Alors, tu n'as rien à ne me dire ? Il prit une paire de pinces qu'il plaça sur les tétons, faisant gémir le Poissons. L'inconfort des objets faisait courir des sensations folles jusque dans son ventre et son sexe réagissait. Joris mit un petit coup de langue sur chacune des perles roses qui commençaient à rougir sous la pression. Il se délectait, Aphrodite était si réactif, si sensible. Il glissa sa main jusqu'au cockring et flatta les testicules. - Viens par là ! Il entraîna son soumis jusqu'à un fauteuil de gynécologie équipé d'entraves et réglable en hauteur. Aphrodite s'installa dessus, mit ses jambes dans les étriers et son Maître l'attacha. Les mains d'abord, au dessus de la tête, les jambes, aux chevilles et aux genoux et une sangle en travers du ventre pour l'empêcher de se cambrer. Il baissa le fauteuil et l'enjamba. Son sexe était à la hauteur du visage d'Aphrodite. Il s'approcha encore et se baissa sur ses jambes, mettant ses testicules sur la bouche du Poisson. - Lèche-les ! Aussitôt il sentit la langue sur sa peau imberbe et sensible. Pendant de longues minutes il se laissa aller à ces douces sensations. Puis il avança encore un peu et la langue caressa son intimité. Là, il s'attarda plus longuement. Il passa ses deux mains derrières lui et tira sur les pinces des seins. Aphrodite gémit sous la douleur qui se répéta moins fortement. Son sexe lui faisait mal mais il aimait ça. Il savait que sa délivrance serait à la hauteur de sa souffrance. Joris se frottait sur le visage de son esclave, laissant échapper quelques murmures lascifs de satisfaction. Il recula et enfonça son sexe en partie dressé dans la bouche consentante. - Suce-moi maintenant ! Tu fais ça tellement bien ! Il eut un râle en s'enfonçant dans le chaud fourreau jusqu'à la garde. Il commença des mouvements de bassin, son sexe entrait profondément dans la gorge d'Aphrodite qui parfois suffoquait, mais il aimait ça aussi. Ça faisait partie du jeu. - Hmm… tu suces bien… c'est bon… Il se retira, prit son membre dans sa main et tapota la bouche et les joues du Poissons puis le frotta encore sur son visage avant d'investir à nouveau sa bouche. D'une main, il caressa les testicules emprisonnés, entendant les gémissements de plaisir et de douleur. Il glissa un doigt plus bas et constata avec plaisir que son esclave était très détendu. Il était temps de passer à autre chose. Maître Joris s'éloigna un instant et revint avec un objet de forme phallique d'une taille impressionnante. Dans les vingt-cinq centimètres de long mais c'était le diamètre qui était impressionnant. Pas loin de six centimètres. Il le montra à son soumis qui écarquilla les yeux de surprise et de crainte mêlées. Il ouvrit sagement la bouche et l'objet s'y enfonça doucement. - Il est magnifique hein ? susurra le Maître. Tu vas l'adorer ! Il se plaça entre les jambes largement écartées d'Aphrodite et lécha longuement son intimité. Avec ses mains, il tirait sur les pinces fixées aux tétons. Le Poissons gémissait, laissant parfois échapper des "oui" lascifs et voluptueux. Pourtant son esprit n'était pas concentré sur ce qui se passait entre ses jambes. Il pensait à Kanon. Il aurait tellement voulu qu'il soit à la place de Joris. Il sentait les doigts fouiller son corps pour l'ouvrir. Des vagues de plaisir se superposaient à celles de la douleur. Son sexe emprisonné lui faisait souffrir le martyre. Puis il sentit l'objet froid s'appuyer contre son orifice. Son corps s'ouvrit lentement, il lui semblait que ça n'allait jamais s'arrêter. Il haletait ses gémissements devinrent des cris. - Alors, tu aimes ? Il poussa fermement sur l'objet l'enfonçant lentement jusqu'à la garde dans le corps de son esclave. Aphrodite eut un hurlement de douleur qui lui fit venir les larmes aux yeux. Il se sentait écartelé. Joris tourna le phallus en plastique sur lui-même pour bien le placer puis le retira lentement, presque en totalité pour le remettre à l'intérieur. Et il recommença. Le Poissons criait de douleur et de plaisir. Il n'arrivait plus à reprendre son souffle. Il sombra dans une sorte d'inconscience, il naviguait dans un univers sombre et lumineux à la fois. La douleur irradiait de son intimité, de son sexe et de ses tétons que Joris torturait de la langue, tout comme son plaisir. Il perdit la notion du temps, puis il lui sembla que la douleur s'estompait. Il était bien ouvert et la pénétration était plus aisée. Il arrivait à bouger ses hanches et allait à la rencontre de cet envahisseur démesuré. - C'est magnifique ! Il semble avoir été fait pour toi ! Tu l'aimes ? Il accéléra le mouvement et les cris d'Aphrodite reprirent de plus belle, ainsi que ses supplications pour qu'il continue. Puis Joris arrêta et le retira. Il lécha encore l'orifice meurtri pour l'apaiser. Autour du cou il avait une chaine avec une petite clé, celle du cadenas du cockring. Il délivra enfin son esclave dont le sexe commença à se dresser. Il enjamba à nouveau son soumis pour se glisser dans sa bouche. Se tournant légèrement, il caressa le sexe et les testicules. Les gémissements d'Aphrodite le renseignaient sur son état d'excitation. Jamais, il n'avait eu un partenaire autant en adéquation avec ses propres pulsions. Lorsqu'il eut retrouvé une belle érection, il frotta ses joues à la barbe meurtrière sur les tétons. Son esclave hurla d'abord et gémit ensuite. Brusquement inspiré, il fit la même chose sur le gland congestionné mais prolongea le supplice. Aphrodite cru mourir de douleur mais bien vite le plaisir l'emporta et il faillit jouir. Maître Joris lui passa un collier autour du cou avec un anneau. Il le détacha enfin de ce fauteuil et le fit mettre à quatre pattes sur le sol dans lequel était fixé un autre anneau. Il attacha les deux avec un cadenas plus gros. Dans cette position, Aphrodite avait le visage à quelque centimètre du sol et les fesses bien relevées. Il savait que son Maître allait le prendre et un frisson de délice lui parcourut l'échine. Il le sentit se placer derrière lui, il attendait, impatient de le sentir en lui. Mais une claque magistrale à la spatule rougit sa fesse, le faisant bondir et crier de surprise. - Alors ? J'attends ! Une autre claque retentit. Il remercia et en reçut une troisième. Il savait que Joris ne s'arrêterait pas avant de lui en avoir au moins donné une dizaine. Il avait mal, il aimait ça. Ses fesses étaient à vif, son érection dure et douloureuse. Jamais Joris ne lui avait jamais asséné des coups d'une telle violence. Mais il adorait ça. Il sentit son Maître forcer son intimité et investir son corps. Il cria de douleur, ses chairs souffrant encore de la précédente pénétration. Joris n'y fit même pas attention et le pilonna brutalement pendant ce qui sembla être une éternité. Son Maître avait passé un anneau de latex autour de son sexe pour retarder sa jouissance sans nuire à son érection. Il avait mal, mais il encourageait Joris de le prendre encore plus fort. Il adorait ça. Plus il aurait mal, plus sa jouissance serait exceptionnelle. Et avec Joris c'était toujours éblouissant. Après un très long moment, Joris se retira et le libéra. Il s'assit sur un fauteuil sans accoudoirs, ôta l'anneau de son sexe et fit venir Aphrodite sur le lui, celui-ci lui tournant le dos. C'était à lui de faire jouir son Maître en s'empalant sur lui. - Allez ! Remue-toi! Allez ! cria-t-il en lui claquant encore les fesses. Aphrodite obéit. Il s'empala et entama des mouvements de haut en bas. Derrière, Joris se mit à gémir. Il enleva les pinces des tétons et les roula entre ses doigts, les pinçant durement. Le Poisson cria mais il adorait ça. Il était à bout de forces. Les muscles de ses cuisses commençaient à se tétaniser sous l'effort. Dans un cri, Joris jouit en lui, s'agrippant à ses hanches. Il se retira, ôta son préservatif et fit asseoir son esclave, les jambes relevées et bien écartées. - Je t'ai dit que je te récompenserai non ? Aphrodite écarquilla les yeux de surprise et de reconnaissance. D'habitude, il atteignait le plaisir en se masturbant quand Joris l'y autorisait. Parfois, il repartait, frustré, et devait attendre d'être chez lui pour se soulager. Il poussa un soupir de plaisir en sentant la bouche de son Maître se refermer sur son membre brûlant. Mais il ne s'attendait pas à recevoir encore l'énorme phallus. Ses cris de douleur devinrent bien vite des gémissements lascifs de plaisir. Les mouvements en lui et autour de lui allaient avoir raison de sa résistance bien vite. Mais lorsqu'il imagina Kanon à sa place, la jouissance le balaya comme un raz de marée et Joris enfonça l'objet brutalement au fond de son corps. Il se libéra dans la bouche de son Maître avec un cri sublime. Joris le regarda et le trouva d'une beauté époustouflante. Il remonta vers lui et l'embrassa doucement, lui faisant goûter à sa propre saveur. - Rentre chez toi, lui murmura-t-il, son visage à quelques centimètres du sien. Je t'appelle. Aphrodite rentra chez lui vers 21:00. Il prit une douche brûlante et passa une crème apaisante sur son intimité. Il avait mal mais lorsqu'il se souvenait de la raison de cette douleur, il ne pouvait retenir un frisson délicieux. Cette séance était de loin la meilleure qu'il avait eue depuis cinq mois qu'il connaissait Joris. Il savait que depuis tout ce temps, son Maître le poussait toujours plus loin. Mais jusqu'où était-il capable d'aller ? Quelles souffrances son corps pouvait-il supporter pour atteindre le plaisir suprême ? Et jusqu'où s'avilirait-il pour ce plaisir si intense mais si éphémère dont il était complètement dépendant ? Et pourquoi pensait-il à Kanon pendant qu'il était avec Joris ? L'ex Marinas occupait bien trop ses pensées. Et il savait que le Gémeaux ne pourrait jamais lui apporter ce dont il avait besoin. Toutes ces questions commençaient à faire leur travail de désintoxication mais il ne le savait pas encore. Joris appela le vendredi comme prévu et Aphrodite obéit, frémissant d'excitation. Il se retrouva dans le donjon comme d'habitude, nu, soumis. Joris l'observait sans le toucher, sans parler. - J'ai une surprise pour toi, finit-il par dire au bout de longues minutes. Je suis tellement fier de toi que j'ai décidé de faire profiter de ton obéissance quelques amis à moi. Tu devras nous satisfaire tous les huit. Et si tu es bien obéissant et soumis, tu seras récompensé. Qu'en penses-tu ? Aphrodite n'en croyait pas ses oreilles. Son Maître l'offrait à d'autres hommes. Il avait confiance en lui. Jamais il n'avait été question de ce genre de pratique dans leur pacte. - Je ferai ce que vous m'ordonnez, Maître Joris. - Ça je le sais, mais es-tu excité par cette idée ? Ceci fait, Joris fit entrer ses "amis". Aphrodite était toujours dans la même position. Les hommes lui tournèrent autour, le touchant de partout, faisant des commentaires salaces sur sa beauté androgyne. Le Poissons se retrouva attaché sur le siège de gynécologie et la soirée commença…
A suivre… |