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UNE NOUVELLE ARMURE D'OR |
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Disclaimer : tout l'univers de Saint Seiya que tu reconnaîtras aisément appartient à Masami Kurumada. L'auteur ne retire aucun bénéfice si ce n'est le plaisir d'écrire et d'être lue. Genre : romance Yaoi/Lemon. J'espère que tu aimeras. Bonne lecture... Index : clique sur le numéro du chapitre que tu veux lire : |
Chapitre 7
Lorsqu'Ikki entra dans la salle de réception, il vit que le Poisson était effectivement en train de danser seul, au milieu de la salle sur un langoureux morceau de jazz que le Phénix ne reconnut pas. Le Chevalier d'Or avait la tête basse, une main derrière la nuque et l'autre bras levé avec un verre de vodka dans la main. D'autres Chevaliers étaient là et souriaient en regardant le gardien de la douzième Maison. Ils faisaient de leur mieux pour rester discrets, ils savaient de quoi était capable Aphrodite. Qui sait quelle serait sa réaction s'il venait à s'apercevoir qu'il était un sujet de gentilles moqueries sur son état d'ébriété. Le Phénix se dirigea vers le bar tout en faisant en sorte de rester dans le dos du Poisson qui avait parfaitement sentit sa présence. Lui aussi capta sa nervosité et un sourire étira ses lèvres. Ikki demanda un gin orange et s'appuya contre la cheminée éteinte pour observer le spectacle. Aphrodite savait que l'Oiseau de Feu ne le quittait pas des yeux et ça l'amusait. Il poursuivit sa danse, plus provocant encore. Il ne tournait plus sur lui-même, il faisait face à Ikki, les yeux clos, bu une gorgée de vodka et renversa la tête en arrière. Puis soudain, il fixa le Phénix du regard. Ce même regard, si bleu, si troublant qu'Ikki en eut le souffle coupé. Ils restèrent ainsi quelques secondes à s'observer, puis le frère de Shun vida son verre d'un trait et sortit, laissant un Poisson surpris, avec des millions de questions tournant dans sa tête. La réception était une réussite. Athéna les remercia tous sincèrement et semblait vraiment s'amuser. Shun décida qu'il était temps pour lui de se sauver discrètement. Il se rendit au troisième Temple et camoufla son cosmos. Il laissa ses chaussures et ses chaussettes dans l'entrée, son pantalon au début du couloir, sa chemise au milieu et son boxer à l'entrée du salon. Il déplia le canapé pour le transformer en lit qu'il recouvrit d'un drap. Il prit des coussins dans les chambres des jumeaux et les posa dessus. Il alluma une multitude de bougies, fit brûler de l'encens, s'allongea sur le ventre et attendit. Il savait qu'il n'attendrait pas longtemps…
Plus tôt, dans la soirée…
- Shaka, ce soir je découche. Est-ce que tu peux me rendre un service ? demanda Shun, les joues rosies par l'alcool. Kanon avait vu Shun s'en aller mais il se sentit obligé d'attendre un peu avant de le suivre pour ne pas éveiller les soupçons. Il se pourrait bien qu'Ikki ait réalisé ce qu'il lui avait dit dans l'après-midi. Soudain le cosmos d'Andromède disparut. Il regarda Shaka qui ne semblait pas inquiet quant au Phénix, apparemment, il ne s'en était même pas rendu compte, trop occupé à jouer au chat et à la souris avec Aphrodite. Au bout d'un long moment, il n'y tint plus. - Saga, je rentre. Arrivé au Temple de la Vierge , Kanon courut jusqu'à la chambre de Shun mais la trouva vide. Shaka et son frère s'étaient installés au salon. Il interrogea le maître des lieux du regard. - Tu devrais rentrer chez toi ! intima ce dernier répondant à sa question muette. Toi mon cœur, tu bouges pas ! reprit-il à l'attention de Saga qui avec esquissé un geste pour suivre son frère. Et pour le bloquer, Shaka s'assit à califourchon sur les genoux de Saga. Il commença à l'embrasser à lui faire perdre la tête. Puis, estimant qu'il avait déjà oublié son frère, la Vierge entraîna le Gémeaux dans sa chambre en le tirant par la ceinture de son pantalon tout en marchant à reculons.
La première chose que vit le Dragon en entrant dans son appartement fut les chaussures dans l'entrée. Intrigué, il avança et trouva un pantalon. Il avait reconnu les vêtements de Shun et se demandait à quoi tout cela rimait. En ramassant la chemise, ses yeux tombèrent sur le sous-vêtement. Son sang ne fit qu'un tour. La porte du salon était ouverte, une faible lueur l'éclairait. Il avança encore silencieusement et se figea. Baigné dans la douce lumière des bougies, Shun était allongé sur les coussins, sur le ventre, appuyé sur ses coudes et le regardait. Nu. Le Marinas s'avança encore. Une vague de désir lui tordit les entrailles et se propagea dans tout son corps. Il laissa son regard courir sur le corps alangui. Parfait. Il était parfait. Ses longs cheveux verts couvraient ses épaules, sa peau légèrement dorée par le soleil de Grèce avait pris une couleur ambrée. Dans ses yeux brillaient l'amour et le désir. Le regard de Kanon s'attarda sur la cambrure des reins si sensuelle, si affolante. Il se mordit la lèvre sans même s'en rendre compte. Shun tapota le matelas à coté de lui, l'invitant par ce geste à venir s'asseoir près de lui. Le Dragon des Mers était dans un état second. Lentement il s'approcha, fiévreux, fébrile irrésistiblement attiré comme un papillon de nuit par la lumière. Une fois assis, Shun se redressa et planta son regard dans le sien. - T'en a mis du temps, murmura-t-il d'une voix chargée de désir que ne démentaient pas ses yeux. Hésitant, lui d'ordinaire pourtant si entreprenant, Kanon caressa la joue de Shun du bout des doigts. - Je t'aime tellement, souffla-t-il en déposant un baiser chaste sur le front de Shun. Incapable de résister plus longtemps à cette voix caressante, le Marinas emprisonna la nuque d'Andromède et lui imposa un baiser sulfureux, agrémenté d'un soupir de plaisir contenu. Shun ne fit rien pour le calmer. Il répondit fougueusement au Dragon, intensifiant leur désir. D'un mouvement souple, il allongea Kanon et s'assit sur ses jambes. Avec une lenteur infernale, il le déshabilla, semant des baisers brûlants sur chaque parcelle de peau qu'il dévoilait. Il se pencha pour reprendre sa bouche. Leurs langues entamèrent un sensuel ballet l'une autour de l'autre et le contact de leurs peaux les fit frémir de délices. Les grondements de Kanon encourageaient Shun à poursuivre sa torture. Il se redressa et regarda l'homme alangui sous lui. Il était subjugué par sa beauté. Délicate et virile à la fois. La maturité lui donnait un attrait qu'il ne soupçonnait pas lui-même. Pourtant, Shun avait bien vu les regards des autres Chevaliers du Sanctuaire. Kanon ne laissait personne indifférent, tant les hommes que les femmes. Il n'aurait eu que l'embarras du choix s'il avait voulu. Mais c'est d'Andromède qu'il était amoureux et le jeune homme en éprouvait une certaine fierté. Il était aimé par l'un des plus puissants et des plus séduisants Chevaliers d'Or. Le Gémeaux poussa un gémissement plus fort lorsqu'il sentit son pantalon glisser sur ses longues jambes suivit de son boxer. Il crut devenir fou quand Shun le couvrit de son corps, mettant en contact leurs virilités. - Shun… Shun… tu me rends fou… Ils étaient nus, s'enroulant l'un autour de l'autre, souples comme deux serpents, s'embrassant et se caressant, soupirant et gémissant, intensifiant toujours plus leur désir. Quelqu'un se tenant devant la porte aurait vu, en ombre chinoise, se détachant sur la lueur des bougies, deux corps se donnant l'un à l'autre, sans retenue, sans gêne, dans une danse sensuelle et excitante, lente et fougueuse. Shun se plaça à l'envers sur son amant et dans un cri chacun poursuivit son ascension vers le plaisir ultime prodiguant avec sa bouche et ses mains des caresses enivrantes, affolantes. Leurs soupirs devinrent des gémissements. Shun cria de surprise et de plaisir lorsqu'il sentit Kanon le préparer à sa venue. Il l'encouragea par ses cris et ses mouvements. Le Dragon des Mers savoura ce moment où il sentait son amant entièrement à sa merci. Il voyait bien qu'Andromède s'était complètement abandonné, qu'il ne cherchait plus à comprendre ce qu'il ressentait. Il était complètement submergé par les sensations qui traversaient son corps. - Kanon… c'est… c'est insupportable… Il ne voulait plus qu'une chose, ne pensait plus qu'à une chose. Il voulait sentir Kanon en lui. Son désir était si violent qu'il faillit jouir avant même que le Gémeaux ne l'installe sur ses hanches et n'investisse son intimité avec une douceur inouïe. Son souffle se bloqua dans sa gorge quand enfin, il s'empala sur le désir fièrement dressé et palpitant de son amant.
Temple de la Vierge, dans le même temps…
Tout en entraînant Saga vers sa chambre, Shaka avait pris soin de fermer la porter d'entrée à clé. Il ne voulait surtout pas être dérangé. Ce qu'il avait en tête ne souffrirait aucune interruption. Sitôt dans la chambre, il s'enroula comme une liane autour du Gémeaux. Leurs bouches se trouvèrent, leurs bras serraient leurs corps l'un contre l'autre. Le brasier qui dévorait leur ventre n'était pas près de s'éteindre et cette fois, ils iraient jusqu'au bout. La Vierge se recula, sans quitter son amant des yeux. Il porta la main à la fibule qui retenait son sari et la détacha. Le vêtement tomba au sol dans un chuintement étouffé d'étoffe. Saga déglutit bruyamment, faisant sourire le maître des lieux. La Vierge était nu, entièrement. - Shaka… soupira Saga, hypnotisé par le corps fin aux muscles parfaitement dessinés, par les yeux turquoise un peu rieurs et assombris de désir. Saga prit fermement son amant dans ses bras et écrasa sa bouche sur la sienne parcourant des mains ce corps vibrant et offert. Shaka se laissa faire, il en avait tellement rêvé que maintenant que ça arrivait vraiment, il voulait en savourer chaque seconde, graver ces instants pour toujours dans sa mémoire. Qui sait combien de temps ça allait durer ? Il voulait en garder un souvenir impérissable. Ses mains partirent à la découverte du corps du Gémeaux, tout en le déshabillant avec une lenteur calculée. Il lui fallait maîtriser dans le même temps l'ardeur de Saga qui ne se contrôlait plus vraiment. Il laissa son cosmos se déployer autour d'eux. Sa perception aiguisée le renseigna sur l'état de son amant. Le Gémeaux ne réfléchissait plus. Sa conscience avait cédé le pas à son instinct et ses pulsions. Shaka se retrouva allongé sur le lit, Saga le regardait, encore debout, les yeux remplis de désir et son corps le révélant fièrement. La Vierge se mordit la lèvre devant cette vision incroyablement sensuelle. Le Gémeaux avait un corps sculptural. Grand, des épaules larges, des hanches étroites, des jambes interminables. Sous sa peau bronzée, les muscles roulaient à chaque mouvement comme des dunes de sable. Il posa un genou sur le lit puis ses mains et s'avança vers Shaka qui ne le quittait pas du regard. Jamais il n'avait gardé les yeux ouverts aussi longtemps que depuis qu'il était avec Saga. Le Gémeaux le surplomba et posa ses lèvres sur les siennes en un baiser qu'il espérait doux malgré le désir qui lui tenaillait le ventre et les reins. Il se livra entièrement aux caresses de Saga qui faisait des efforts pour ne pas se laisser emporter par sa passion. Sa respiration haletante trahissait son état d'excitation. Il avait tellement envie de Shaka qu'il en devenait fou. Le maître des lieux prit l'initiative d'accélérer les choses. Lui aussi était à bout de nerfs. Il plaqua Saga contre lui, l'accueillant entre ses jambes. Leurs virilités se touchèrent, leur arrachant un gémissement de plaisir. Shaka passa une jambe sur les fesses de Saga pour le bloquer contre lui tout en ondulant sous son corps. - Saga… prend-moi ou j'vais devenir dingue… Le Gémeaux détendit l'intimité de Shaka qui se tortillait de plaisir et laissait échapper des gémissements qui charmaient l'ouïe de Saga. Ce dernier ce plaça de façon à prendre possession de ce corps qui s'offrait à lui sans aucune retenue. Un cri unique sortit de leur gorge quand enfin, ils ne firent plus qu'un. Leurs regards s'accrochèrent avec une force terrible. Aucun mot ne fut nécessaire, leurs yeux leur révélaient tout sur leurs sentiments réciproques.
Un peu plus tard, sur la plage…
Ikki marchait dans le sable au bord de l'eau. Il avait enlevé ses baskets et avait remonté le bas de son pantalon. Il songeait à Aphrodite. Il ne comprenait pas ce qu'il éprouvait. Pourquoi avait-il réagi si violemment quand Saga lui avait dit que le Poissons dansait de façon provocante. Était-il jaloux ou seulement curieux de se délecter du spectacle ? Il lui avait pourtant bien semblé sentir de l'énervement le gagner à l'idée que d'autre assistent également au numéro du gardien de la douzième Maison. Une vague lui mouilla les chevilles, il remonta un peu plus haut. - Tiens, tiens ! Qui voilà ? fit une voix chantante dans le noir que le Phénix aurait reconnu entre des millions. Il enflamma son cosmos pour faire un peu de lumière. Le Poissons avançait toujours sur le Phénix qui se retrouva bientôt le dos contre la paroi rocheuse de la falaise qui longeait la plage sur presque toute sa longueur. Ils se dévisageaient durement, c'était au premier qui détournerait le regard mais aucun ne voulait céder. - On dirait que tu es coincé, Ikki. Il avait posé ses deux mains de chaque coté de la tête d'Ikki et leur visage n'était qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Encore un mouvement et leurs lèvres se toucheraient. Une fois de plus, le Phénix se perdit dans les prunelles azur qui le regardaient sans ciller. Il ne pouvait nier ce qu'il éprouvait. - Ne te poses pas de question, mon poussin…, murmura le Poisson à son oreille, t'a envie de moi et j'ai envie de toi, y a pas à chercher plus loin. Après tout, pourquoi ne pas tenter l'expérience. Il ne faut jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau" et le Poissons était certainement le plus agréable des partenaires qu'il pouvait espérer. Ils s'embrassèrent longuement. Aphrodite entrouvrit ses lèvres et caressa celles du Phénix de la pointe de sa langue. Aussitôt, elle trouva une compagne de jeu et Aphrodite cru défaillir. Bon sang qu'Ikki embrassait bien ! Divinement bien ! Le sentant réceptif à ses sollicitations, il prit le risque de les téléporter tous les deux dans son Temple, dans sa chambre. Surpris, le Phénix le lâcha. - T'aurais pu demander avant ! lâcha-t-il à nouveau sur la défensive.
Temple des Gémeaux. Des soupirs et des gémissements emplissaient le salon. Après l'avoir chevauché un long moment, Shun s'était allongé sur Kanon et les avait fait rouler tous les deux sur le matelas. Le Dragon des Mers le surplombait, en appui sur ses bras. Leurs corps étaient luisants de sueur, la passion qui les dévorait n'en finissait pas de s'intensifier. Leurs respirations saccadées s'étaient accélérées, leurs gémissements avaient laissé la place à des râles. Ils se murmuraient des paroles érotiques, excitantes qui les menaient inexorablement vers l'aboutissement éblouissant de leur union. Ils se chuchotaient leur amour aussi. - Kanon… aanh… c'est bon… plus vite… Le Gémeaux accéléra pourtant ses mouvements. Shun cria sous la déferlante de délices qui le balaya. Il se mit à haleter, proche de la jouissance. Kanon l'embrassa et caressa son membre gonflé. Chacun recueillit les cris de jouissance sur les lèvres de l'autre. A bout de forces, Shun referma ses bras sur Kanon qui venait de s'écrouler sur lui, enfouissant son visage dans son cou. Au bout de quelques minutes, leurs respirations se calmèrent, leurs esprits se remirent à fonctionner. Serrer dans les bras l'un de l'autre, ils se délectaient de ce moment de plénitude qui faisait toujours suite à cette frénésie des sens. Ils s'aimèrent encore longtemps, jusqu'à tard dans la nuit. - J'aurais jamais imaginé qu'un tel bonheur puisse exister, murmura Shun blotti sur la poitrine de Kanon. Sur ces paroles, ils s'embrassèrent encore tendrement puis la somnolence commença à les gagner. N'ayant rien laissé au hasard, Andromède se leva, vérifia que les bougies encore allumées n'étaient pas dangereuses et pris un drap qu'il avait apporté. Il se recoucha et le déploya sur leur deux corps. Il se blottit dans les bras de son Dragon et ils sombrèrent dans un profond sommeil.
Temple de la Vierge La douceur et la tendresse que déploya Saga pour aimer Shaka submergeât le cœur de celui-ci. Dans chacun de ses gestes, il ressentait l'amour du Gémeaux. Jamais il n'aurait cru qu'il éprouvait des sentiments aussi forts pour lui. Et cette constatation lui fit venir les larmes aux yeux. Pour un Chevalier tel que lui, qui avait toujours tenté de se détacher des préoccupations sentimentales bassement humaines de ses semblables, il les ressentait encore plus violemment parce que justement, il s'était défendu d'y faire attention. Allongé sur le coté, Saga dans son dos, la Vierge ne cherchait plus à comprendre ni à analyser ce qu'il éprouvait. Il se contentait de profiter de ce plaisir indicible qui traversait son corps tout entier à chaque fois que le Gémeaux y plongeait. Il tourna la tête et leurs bouches se trouvèrent. Leurs baisers étaient ponctués de gémissements et de plaintes lascives, leurs caresses désordonnées et possessives comme si l'un voulait être le seul à toucher l'autre de ses mains. Une fois de plus, l'orgasme les faucha à quelques secondes d'intervalle. Saga plongea son visage dans la chevelure de la Vierge et sanglota. Shaka le prit dans ses bras pour le consoler même s'il ne comprenait pas pourquoi son amant avait une telle réaction. - On a perdu tellement de temps, murmura Saga. Ils échangèrent un sourire complice d'une tendresse infinie. Morphée qui passait par là, les emporta dans ses bras…
A suivre…
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